Haïti/ ONA/ Arrestations: Le député Arnel Bélizaire, encore lui !
‘’Le député Arnel Bélizaire a fait irruption, mardi, au parquet de Port-au-Prince a la tête d’un commando lourdement armé, et est parti avec des agents de sécurité de l’ONA accusés de séquestration de personnes et d’association de malfaiteurs’’, selon le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Gérald D. Norgaisse.
Me Gérald D. Norgaisse, a souligné qu’il y avait une situation de tension à l’ONA durant la journée du mardi 25 mars. ‘’Des agents de sécurité et certains employés de cette institution publique n’avaient pas voulu ouvrir la barrière principale qu’ils avaient fermée. Arrivé sur les lieux, un juge de paix n’a pas pu tenir office, je ne sais pas pour quelle raison, il a dû rebrousser chemin. Nous avions l’obligation de rétablir la paix dans notre juridiction’’, a-t-il expliqué.
Arrivé sur les lieux Me Norgaisse, accompagné d’une unité spécialisée de la police nationale, a ouvert la barrière de force et pénétré dans l’enceinte de l’institution. Ils ont demandé aux employés de vider les lieux afin de reprendre le contrôle de la situation, selon des témoins sur place. ‘’On a amené ensuite neuf agents de sécurité de l’ONA au parquet afin de les auditionner sur ce qui s’était passé’’, a dit Me Gérald D. Norgaisse, ajoutant qu’il devait se déplacer pour apporter un rapport à ses supérieurs hiérarchiques en confiant la charge de ces agents à l’un de ses substituts.
C’est à ce moment, fait-il remarquer, que le député Arnel Bélizaire, à la tête d’un commando lourdement armé, a fait irruption au parquet avant de partir avec les neuf agents de sécurité de l’ONA. ‘’Le substitut et des policiers au parquet étaient impuissants face à la menace des hommes armés qui ont accompagné le député, a-t-il dénoncé. On n’a même pas pu écouter les agents de sécurité pour savoir ce qui s’était passé à l’ONA’’.
A rappeler que mardi des employés de l’ONA ont organisé une manifestation et enchaîné la barrière principale de l’institution. Un mouvement de protestation contre leur directeur général, Bernard Desgraff, qui, selon eux, a procédé à la révocation arbitraire de 21 employés, et transféré certains autres dans des villes de province avec le même salaire pour le même poste en guise de punition.
Par la rédaction.