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Actualités - août 6, 2014

Haïti / Crise Politico-électorale : Le Sénat  a-t-il  le dos au mur ?

Mettant à contribution sa Machine de communication et de propagande contrairement au Pouvoir Législatif, l’Exécutif serait parvenu dans la durée à créer autant que faire se peut la perception quasi générale et non la réalité   que le Sénat de la République, plus précisément le Groupe des 6 (G6) serait l’unique élément de blocage à la résolution de la crise politico-électorale. S’agissant de la Chambre des Députes, la Majorité/PSP est déjà somme toute un acquis.

Le G6 à travers l’opposition politique composée  du Mopod, Ayisien pou Ayiti, Fanmi Lavalas, Fusion, Inite, Kontra Pep La partage médiatiquement  dans les esprits et aux yeux de l’électorat les inquiétudes relativement fondées concernant le Régime Tet Kale de constater la caducité du Parlement au 2e lundi de Janvier 2015, c’està-dire de ne pas organiser les Elections comme prévu à la fin de 2014.

 

opposition politiqueEn tout cas, le Conseil Electoral Provisoire (CEP) est complété avec l’arrivée de deux nouveaux Conseillers : Max Mathurin, élu Président du Bureau  et Yolette Mengual. Ce qui a sans doute facilité le retour des deux Conseillers Léopold Berlanger et Néhémie Joseph. La destitution par ses Pairs du Conseiller Pierre Simon Georges en charge des Finances pourrait au mieux ouvrir la voie à une complicité d’indépendance de la part de ce CEP à l’égard   Pouvoir Exécutif.

On ne saurait ignorer lesexigences et arguments produits par le G6 et Alliés au regard de l’art. 289 de la Constitution 1987 amendée. Compte devrait pouvoir en être tenu afin d’évacuer au mieux le déficit de confiance dont souffre le processus.Les arguments relatifs à l’art.289 sont valables et celui-ci devrait être considéré dans tous ses aspects dans le but de trouver un minimum consensuel. Il ne saurait être rejeté d’un revers de main sur la base de ’’ l’Accordde El Rancho ‘’ ou d’arguments spécieux.

Mais, il n’y a toujours pas de Loi Electorale ! Celle-ci est nécessaire et indispensable avant même de penser Elections. Le Sénateur Jocelerme Privert à travers la Commission Spéciale chargée de travailler sur les Amendements de la Loi Electorale semble vouloir parvenir à un dégel de la situation. En effet, le Président du Bureau du CEP accompagné  de deux (2) de ses Pairs, Léopold Berlanger et Néhémie Joseph, a eu une séance de travail le mardi 5 Aout au Sénat  de la République pour faire le point sur la situation. Egalement pour définir un agenda de travail avec les Partis politiques, la Société civile et d’autres Acteurs concernés par la question électorale afin de pouvoir sortir rapidement de ce cercle vicieux, croit-on comprendre.

Des passerelles formelles de communication devraient aussi être mises en place pour assurer des consultations institutionnelles permanentes entre les trois (3) Pouvoirs de l’Etat afin d’accélérer le processus et rassurer tout le monde.

Un autre aspect non négligeable à considérer est la capacité des neuf (9) Conseillers à vivre ensemble. Autrement dit d’entretenir des rapports interpersonnels de qualité pour arriver au plus viteà  construire cette complicité, cette volonté d’indépendance voire un Pacte d’indépendance au mieux des intérêtssupérieurs de la Nation. A cette fin, croyons-nous savoir, les pièges et les écueils conjoncturels sont à éviter. Toutes les décisions et actes du CEP devraient être conformes à la Constitution et à la Loi, et tous les signaux doivent être plus que clairs.

Les questions litigieuses comme la procédure à adopter concernant la Loi Electorale doivent réunir les Pouvoirs Législatif, Exécutif, Judiciaire et le CEP qui  a son mot à direpour mieux s’approprier du processus électoral. Il s’agit-là de trouver tout simplement ensemble  la meilleure manière d’y parvenir.

Ce sont-là autant de conditions nécessaires et indispensables pour éliminer les  clivages actuels afin de créer le climat d’ouverture et de confiance favorable à l’organisation d’électionsdémocratiquesafin d’éviter le pire à notre pays, Haïti.

Jean Frantz LASERRE

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