Palais de Justice : le gouvernement s’engage de garantir la sécurité au Bicentenaire
Pas question de délocaliser le Palais de justice. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre le Premier ministre Joseph Jouthe en marge d’une visite tenue ce mercredi au Palais de justice en vue d’assurer avocats et juges sur les mesures qui vont être prises visant à garantir la sécurité au Bicentenaire.
Accompagné du ministre de la Justice, du ministre de l’Intérieur, du directeur général de la PNH, entre autres, le chef du gouvernement Joseph Jouthe a profité pour s’entretenir avec le doyen du tribunal de Première instance, Me Bernard Saint-Vil ainsi que le bâtonnier de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval, qui reste toutefois sceptique.
« Je suis venu dissiper les inquiétudes. L’État ne prendra pas la décision de délocaliser le Palais de Justice. Nous allons prendre les dispositions nécessaires pour rendre fonctionnel l’espace en rétablissant la sécurité comme nous l’avons fait pour la Primature », a lâché le locataire de la Primature.
Le rêve de certains magistrats et le bâtonnat de Port-au-Prince de voir délocaliser le Palais de justice à cause de l’insécurité qui règne au Bicentenaire n’est pas en passe de se réaliser.
Le discours du PM Jouthe n’assure pas cependant le bâtonnier de l’ordre, Me Monferrier Dorval qui dit maintenir sa position préalable à savoir la délocalisation du Palais de justice au Bicentenaire. « Je vais voir si effectivement la sécurité des gens sera rétablie. Dans le cas contraire, le Barreau va instruire les avocats de déposer leur toge. Dans ce cas, tous les avocats réfractaires seront encourus d’une sanction », brandit-il comme menace.
L’homme de loi continue pour évoquer l’impuissance de l’État qui peine à garantir leur sécurité. « Depuis tantôt deux ans, le Palais de justice est dysfonctionnel à cause de l’insécurité qui règne au Bicentenaire », se révolte l’homme de loi. Lui qui dit être responsable de la sécurité des avocats en tant que bâtonnier. Ce dernier se souvient avoir eu la chance d’organiser une seule réunion de Conseil à l’enceinte du Palais de justice.
Il faut souligner qu’à cause de l’insécurité qui sévit au Bicentenaire, la Cour d’Appel se retire dans cette zone considérée comme une boucherie pour les gangs armés qui la prennent en otage.
Michelson Césaire
Rédacteur de Radio Télé Scoop