Haïti débat / Jovenel Moise-conférence sur le carburant : ses dénonciations traduisent l’expression d’un président irresponsable, critique Val Ené
Alors que le chef de l’État est mandaté pour imposer l’autorité de l’État sur toutes les couches de la population, tous les secteurs de la vie nationale afin de protéger les intérêts supérieurs de la nation, Jovenel Moise tergiverse encore à prendre les décisions qui s’imposent au bénéfice du peuple haïtien.
Le président dénonce depuis la nuit des temps. Depuis sa campagne en 2015, il dévoile. Plus de trois ans après son investiture à la magistrature suprême du pays, il continue à dévoiler. Quand arrêtera-t-il à dénoncer ?
Lors de la conférence de presse déroulée au palais national le lundi 22 juin en cours sur le problème de carburant qui vient de frapper le pays, Jovenel Moise a mouchardé la politique de marché noir, complotée contre les intérêts du plus grand nombre, de nos acquéreurs de produits pétroliers.
Le chef de l’État moucharde au lieu de passer à l’action, tandis que le peuple fait les frais des méfaits de nos importateurs mercantiles.
Les dénonciations de Jovenel Moise étaient au centre de la discussion à l’émission Haïti débat de ce mardi 23 juin 2020. Analysant ses déclarations, notre analyste politique, Ené Val, déplore avec raison le fait que le président s’est montré irresponsable face aux dérives de ces importateurs spéculateurs d’essence qui s’amusent à provoquer des raretés de carburant dans nos pompes. « C’était l’expression d’un président irresponsable », a fait savoir le politologue, soulignant l’incohérence caractéristique qui dégage entre les dires et les faits du locataire du palais national.
Le chef de l’État laisse entrevoir de l’impartialité dans son mécanisme de prise de décisions. Le PDG du multi Média Radio Télé Scoop, Garry Pierre Paul Charles, croit qu’au même titre que le groupe Sogener, Jovenel Moise doit poursuivre tous les distributeurs contrebandiers de pétrole. Il invite le président à aller jusqu’au bout, en articulant les paroles aux actes.
« Je ne suis pas d’accord avec le président qui ne fait que dénoncer sans aller jusqu’au bout. Le chef de l’État ne doit pas poursuivre que les Vorbe », a souligné le journaliste sénior.
Mozard Lombard,
Éditorialiste du multi média radio télé Scoop,
Email : lmozardo10@gmail.com