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Actualités - septembre 9, 2019

L’UNIH/Forum : L’Université Innovatrice d’Haïti sensibilise les jeunes sur l’importance des institutions universitaires dans le développement d’un pays

L’UNIH a dressé un tableau sombre de la situation  de l’université en Haïti. Lors d’une conférence débat organisée dans son campus à l’avenue Christophe, ce vendredi 6 septembre 2019, elle a souligné l’importance des centres universitaires dans le développement d’un pays.

Présenté par les professeurs Énomy Germain, Bernadin Larrieux et Jean Poincy, ce forum a été une occasion pour les panélistes pour analyser en profondeur la défaillance de l’État haïtien et la crise chronique qui gangrène la société haïtienne depuis son existence. Selon les conférenciers, si Haïti a du mal à se développer, c’est parce que ses universités ne remplissent pas convenablement leurs missions. À en croire les organisateurs, l’université est le fer de lance de développement de tous les pays.

Au cours de son intervention, l’ancien vice-recteur aux affaires académique de l’UEH, Jean Poincy, pose le problème de l’incompétence des dirigeants haïtiens. Ainsi, il précise que l’une des rôles de l’université, c’est de former des gens compétents capables de diriger l’État.

Dans le même ordre d’idées, Énomy Germain croit que les universités haïtiennes ont failli à leurs missions. La formation pour répondre à un capital humain, nous dit-il, se fait au rabais. Les facultés haïtiennes ont échoué en termes de formation de qualité. Il n’y a pas de service à la communauté. Les universitaires confondent le service à la communauté avec le militantisme académique.

«  Nos universités n’ont pas de moyens. Elles sont lacunaires. Elles sont en crise. Elles doivent être repensées », nous recommande l’économiste Germain.

Monsieur Poincy a évoqué aussi la pauvreté des universités haïtiennes. Il a mentionné, par ailleurs, le problème de subvention dont fait face les institutions universitaires d’Haïti qui rend difficile la question de la recherche. « Dans les pays développés, l’État subventionne même les universités privées », a fait savoir l’ancien candidat à la présidence, avant d’enchainer que les frais payés par les étudiants ne sont jamais suffis pour effectuer les recherches.

L’agronome Bernadin Larrieux, de son côté, déplore le fait que nous formons nos étudiants en dehors des besoins et de la réalité de notre société. Selon lui, les universités haïtiennes ne sont pas productives. Leur improductivité ne facilite pas le développement du pays. « L’une des facteurs qui lie l’université avec le développement, c’est la question de la production », explique le philosophe doctorant en anthropo-sociologie.

« En 1960, Haïti était cinq fois plus riche que la chine qui est maintenant la 2e économie mondiale derrière les États-Unis, alors que nous sommes présentement le pays le pauvre de la région », a fait remarquer le président du conseil de l’UNIH, Saintony Fanfan, pour montrer le niveau de progression de certains pays qui étaient autrefois plus mal classés que nous et qui nous dépassent très largement aujourd’hui en terme de développement.

Le recteur de l’UNIH croit que les universités haïtiennes fonctionnent à l’image du pays. Pour critiquer leur niveau de végétation pour ne pas dire de régression, il a évoqué le dernier classement de progression des universités caribéennes et latino-américaines.

« Dans la classification des universités de l’Amérique latine et des caraïbes, sur une liste de 400, la République Dominicaine en contient 7, tandis qu’Haïti n’en a aucune », a regretté le spécialiste en population et développement, avant d’ajouter qu’à l’instar de la société haïtienne, l’université en Haïti s’effondre.

Mozard Lombard,

Journaliste/Rédacteur de la Radio Télé Scoop,

Tél : (509) 3147-1145,

Email : lmozardo10@gmail.com

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