Haïti débat / Arnel Bélizaire sur le massacre de La Saline : Cet hécatombe est un massacre d’État
Invité au palais de justice de Port-au-Prince, ce mercredi 31 juillet écoulé, l’ancien député de la commune Delmas/Tabarre, Arnel Bélizaire, dit avouer la vérité au juge d’instruction Étienne Chavannes, sur le massacre de la Saline, perpétré dans la nuit du 12 au 13 novembre 2018. Il affirme que cette tuerie est un massacre d’État.
L’ancien parlementaire, Arnel Bélizaire, certifie que ce carnage est un massacre d’État en raison de la passivité des autorités étatiques du pays qui en étaient informées peu avant sa réalisation, mais qui n’avaient pas pris les dispositions anticipatives pour ne pas le laisser perpétrer.
Le militant politique, qui déplore les mauvaises accusations exprimées autour de ce dossier, dénonce la politisation du massacre. « Je dis au juge que la plupart des gens qui s’emparent du dossier s’en accaparent pour faire de la politique », explique-t-il, indiquant que je présente mes compliments à Monsieur Chavannes qui me montre, comme moi, qu’il croit dans la justice.
Arnel Bélizaire exige l’audition du DG de la PNH, du directeur de la DDO, de l’ex commissaire du gouvernement, Ocname Clamé Daméus, du ministre de la justice, Jean Roudy Aly et de l’ancien premier ministre, Jean Henry Céant.
À en croire le député, les vrais criminels, ce sont les autorités du pays. Elles pouvaient empêcher le massacre, pourtant elles n’avaient rien fait pour le déjouer. « Ce que j’aurais pu suggérer, il ne serait pas possible avec Jovenel Moise. Ce dernier ne dirige rien. Ce que je peux dire, c’est un pays que nous avons, on ne doit pas tout politiser », a-t-il martelé, sur les antennes de la Radio Scoop FM, au cours de la retransmission de l’émission Haïti débat du mercredi 31 juillet 2019.
« J’aimerais dire à tous les acteurs s’ils pouvaient prêcher l’union, ce serait mieux. Aujourd’hui, le pays est pourri de gens armés, de bandits », a lancé Monsieur Bélizaire.
De son côté, le maire de la commune de Port-au-Prince, Youri Chevry, pense que dans ce genre de situation, la première chose à faire, c’est de travailler à l’amélioration des conditions de vie de la population. D’après lui, le problème du banditisme ne peut se résoudre par les armes.
Mozard Lombard,
Journaliste/Rédacteur de la Radio Télé Scoop,
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