Haïti débat / la période pascale et nos traditions : Plus les gens se paupérisent, plus se disparaissent nos traditions

Depuis ces trente dernières années, la population devient de plus en plus pauvre. Le pouvoir d’achats des citoyens, de jour en jour, ne cesse de se réduire. Si pour les spécialistes, les haïtiens les plus nécessiteux vivaient en 2012 avec moins d’un dollar américain par jour, avec le niveau d’inflation dans lequel se retrouve le pays aujourd’hui, la situation se dégrade.

Les traditions dans la vie d’un peuple ont une importance capitale. C’est une sorte de pont qui relie les générations. Elle connecte les peuples à leur passé. C’est un devoir de mémoire. Une société sans mémoire est une société qui est condamnée à répéter les erreurs de son passé. Une société sans mémoire est une société sans repère et désorientée. Quand on est désorienté, on se perd, on devient fou. On est aliéné. On est acculturé avant de dire déculturé. On est sans identité. Quand nous n’avons pas d’identité, nous sommes tout sauf nous-mêmes.

C’est dans cette situation que se trouve le peuple haïtien depuis pas mal temps. Les raisons qui nous conduisent dans cette situation d’acculturation et de crise d’identité sont nombreuses. On pouvait citer la domination étrangère. La domination est telle que nous aimons tout sauf les produits haïtiens.

Ce que nous avons constaté au cours du weekend pascal écoulé, presque partout les activités étaient comme à l’ordinaire. Tout le monde vaquait à leur occupation. Ce n’était pas un weekend de repos. Si autrefois, les gens consommaient du poisson en cette circonstance, ces jours ci, ils ne mangeaient que ce qui sont à leur moyen. À cause de notre situation de grande pauvreté, nous avons perdu en grande partie notre culture culinaire. Nos vendeurs ne pouvaient s’offrir le luxe de rester à la maison vendredi dernier. Sinon, ils risquaient de pays une lourde tribu. Car, vivant en situation de chômage, c’est dans la débrouillardise qu’ils gagnent leur pain quotidien.

Conscient de cet état de chose, nos analystes ont passé au crible la période pascale, lors de la retransmission de l’émission Haïti débat du lundi 22 avril 2019. « Je crois que la situation ne peut pas continuer ainsi. Il faut trouver un moyen pour faire baisser le dollar. Si rien n’est fait, le pays sera écrasé. Nous finirons tous par être disparu. Le pays s’éclatera », signale le politologue Ené Val.

Haïti, croit Présimon Jean, se disparait à petit feu. « Nous finirons par perdre le pays», regrette-t-il, tout en déplorant l’irresponsabilité de nos dirigeants.

Abondant dans le même sens, Campane Joseph a, par ailleurs, fait mention de la citation du professeur et ancien candidat à la présidence Sauveur Pierre Étienne « nous sommes passés de citoyens à des frères en christ ».

Mozard Lombard,

Communicateur Social, Journaliste,

Tél : (509) 3147-1145,

Email : lmozardo10@gmail.com

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