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Actualités - juin 27, 2018

Au Sommet des chefs de police à l’ONU, Michel-Ange Gédéon expose les deux principaux défis de la MINUJUSTH

« La transition de la MINUSTAH à la MINUJUSTH s’est parfaitement déroulée pour la composante police et il faudra le même engagement pour préparer la transition de la MINUJUSTH à une présence des Nations unies ne comprenant plus une opération de maintien de la paix », a discouru le directeur général de la Police nationale à la tribune de l’ONU. Cependant, avant d’y arriver, Michel-Ange Gédéon souligne à l’attention des autorités onusiennes les deux principaux défis auxquels cette nouvelle mission de l’ONU doit faire face.

Le premier défi, selon le patron de la PNH, « pour que la police onusienne mette en œuvre son mandat avec succès, il est absolument impératif de garantir la mise à disposition de moyens et de ressources logistiques adéquats et des équipements modernes, adaptés aux besoins. » Michel-Ange Gédéon d’ajouter : « Si un mandat est changé ou ajusté, la mission doit pouvoir disposer des ressources nécessaires pour mettre en œuvre les nouveaux objectifs. Permettez-moi de vous donner trois exemples. Le premier concerne la flotte automobile insuffisante allouée à la composante police dès la création de la MINUJUSTH alors que comme vous le savez, la PNH dispose de peu de moyens et agit dans une grande précarité. »

M. Gédéon a rappelé que la composante police des Nations unies a toujours fourni à la police nationale un soutien important dans deux volets : le soutien opérationnel et le renforcement des capacités. Cependant, a souligné Michel-Ange Gédéon, compte tenu du nombre réduit de véhicules dont dispose actuellement la MINUJUSTH, il lui est extrêmement difficile d’apporter l’appui souhaité ou, pire encore, de développer pleinement le Programme d’accompagnement et conseil (PAC) auprès des cadres de la PNH.

Ensuite, le chef de la police nationale a fait remarquer aux autorités de l’ONU l’absence d’hélicoptères opérationnels capables de transporter en tous points du territoire une force significative et totalement équipée. « Durant la période électorale précédente, cette capacité aéromobile a permis de sauver des vies. Aujourd’hui, nous en sommes totalement dépourvus. C’est infiniment regrettable. »

Le deuxième défi de la MINUJUSTH qu’a soulevé Michel-Ange Gédéon à ce deuxième Sommet des chefs de l’ONU à l’ONU réside dans les ressources humaines de la police onusienne. « La qualité, l’expérience, le grade et les compétences des policiers étrangers déployés par les pays contributeurs et leur adéquation au profil requis par la mission en fonction de nos besoins sont indispensables. Je suis convaincu que ce facteur est absolument essentiel pour la réussite du mandat. Je l’ai observé moi-même et avant la mise en place du PAC, j’ai vu de bien mauvaises pratiques. Cela me permet d’ailleurs de souligner l’importance pour la police internationale, dans son activité de transfert de compétences, de rester cohérente et de mettre en œuvre des procédures et des normes harmonisées et conformes aux règles du partenaire. Il ne faut pas que le savoir transmis varie d’un contributeur à l’autre », a exigé le chef de la police nationale.

Selon Michel-Ange Gédéon, l’autre volet qualitatif des policiers étrangers est celui lié aux barrières linguistiques du pays dans lequel la mission est établie. En ce sens, il a demandé à l’ONU de déployer des policiers internationaux qui parlent la langue du pays.

« Enfin, j’apprécierais que les Nations Unies veillent déployer davantage de femmes policières compétentes qui peuvent nous aider à féminiser encore plus notre institution, pour faciliter les relations avec les populations les plus exposées aux violations des droits de l’Homme et aux crimes sexuels », a-t-il demandé.

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