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Actualités - septembre 7, 2013

Michel Martelly, à la recherche d’un consensus avec le parlement

Le président  Michel Joseph Martelly a réalisé cette semaine une série de consultations avec les représentants de plusieurs secteurs de la vie nationale dans l’idée de leur faire part de ses préoccupations par rapport au développement compliqué au quotidien de la situation politique du pays. Ainsi, il s’était entretenu, en deux temps, le jeudi 4 septembre avec des patrons de presse.

 

Aux responsables de médias de la capitale, Michel Martelly, a tenu à expliquer la « peine » qu’il se donne à faciliter le dialogue avec le parlement dans l’idée d’éviter au pays une crise politique. Il voit venir ce moment d’ébranlement politique après le deuxième lundi de janvier 2014, date à laquelle la loi électorale de 2008 fixe la fin du mandat d’un autre tiers du sénat de la République. Selon le président Michel Martelly, lui et les protagonistes ou mieux les antagonistes du parlement ont un seul et unique choix judicieux à faire, et ceci dans l’intérêt du pays, trouver un consensus sur la durée du mandat des sénateurs élus suivant les prescrits de cette législation. A son avis, il s’agira de l’ultime sortie honorable de cette situation même si cela ne sied pas à ce texte de référence. La force de cette éventuelle décision résiderait dans l’engagement qu’auront pris les trois grands pouvoirs de l’Etat : l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire. Formule appliquée, non sans tracas, à la constitution du Conseil transitoire du Conseil électoral provisoire(CTCEP). Un oxymore ! Que cela soit dit en passant.

En ce sens le chef de l’Etat dit vouloir ardemment encourager, une fois de plus, les élus qui devraient laisser le sénat au deuxième lundi de janvier 2014, à chercher avec lui dans la sérénité  et le « parler franc » cette entente qui pourrait être un acte de salut public. Il se dit disposé à les écouter et à faire le nécessaire. Mais, étant les principaux concernés par cette question politique profondément problématique, il suffit que le parlement émette le signal qui traduirait une réelle et ferme volonté de rendre plus clémente la météo politique pour qu’il réponde, à son tour,  a fait comprendre le premier mandataire de la nation.

Dans le cadre de la recherche de ce consensus – qu’il appelle de ses vœux – Michel Martelly a enjoint trois de ses conseillers politiques, à savoir, Joseph Lambert, Youri Latortue et  Mario Dupuy de dégager le terrain en vue de cet échange avec le parlement. Le sénateur Wencesclass Lambert a été appelé en appui à cette démarche. Un autre rameau d’olivier tendu sans esprit de roublardise !

Du début à la fin de cette rencontre, le président de la République a exprimé maintes fois sa volonté de ne pas rendre dysfonctionnel le sénat, et par ricochet, le parlement.  Aux dires de Michel Martelly, le seul issu  « politiquement correct » de cette impasse est de se mettre d’accord ce qui doit être fait, malgré des entorses éventuelles à la loi électorale de 2008.

De leur côté, les patrons de presse invités dans la soirée du jeudi 5 septembre, ont signifié au président Martelly la gravité perçue dans le différend Exécutif-Parlement. A leur avis, c’est un problème qui a déjà trop duré et qui risque de se compliquer davantage si les ténors des deux pouvoirs, dans un sursaut citoyen, ne s’avisent pas de faire une trêve pour se parler sans démagogie. Ces hôtes d’un moment du chef de l’Etat ont estimé sensée l’initiative d’associer le pouvoir judiciaire dans cette quête de solution à ce  problème politique. Ils  l’ont encouragé à quérir encore et toujours ce dialogue factuel, même si la nécessité impose des échanges plus ouverts, donc plus inclusifs, sur d’autres problématiques incontournables relatives à la gouvernance globale et au « pays rêvé » dans les vingt-cinq, trente ou cinquante prochaines années. Au-delà du conjoncturel, il importe de travailler le structurel étant donné que les poussées du premier ne sont que des manifestations convulsives du second, ont commenté ces PDG et gérants de médias de Port-au-Prince.

Le chef de l’Etat a acquiescé !

 

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