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Actualités - février 5, 2010

Il faut à tout prix éviter de refaire les erreurs du passé et utiliser la reconstruction comme une occasion d’engager la société civile haïtienne.

Il faut à tout prix éviter de refaire les erreurs du passé et utiliser la reconstruction comme une occasion d’engager la société civile haïtienne.

Au milieu des décombres, les Haïtiens qui s’efforcent de trouver des raisons d’espérer peuvent se tourner vers les possibilités qu’offre la reconstruction. Bien qu’on ne dispose pas encore d’estimations financières fiables, il est clair qu’Haïti nécessitera un engagement à long terme en matière de financement qui dépasse largement les dotations des précédents programmes de reconstruction. Aussi doit-on à tout prix éviter de refaire les erreurs commises par le passé.

L’argent était insuffisant

L’une des erreurs les plus évidentes qui ont obstrué les projets de développement en Haïti est qu’il n’y a jamais eu suffisamment d’argent disponible pour répondre aux besoins du pays. L’essentiel des fonds reçus était destiné à rembourser les dettes et à renforcer la valeur de la monnaie nationale. L’argent restant était insuffisant pour investir dans l’éducation, la santé et d’autres infrastructures de base. La Bosnie et le Kosovo, pour ne citer que deux exemples, ont reçu cinq fois plus d’aide par habitant pour se reconstruire, à la suite des conflits armés qui les ont dévastés, que ce qu’a reçu Haïti depuis que le gouvernement de Jean-Bertrand Aristide fut rétabli au pouvoir en 1994. Haïti doit pouvoir compter sur un engagement significatif à long terme de la part des donateurs internationaux, lequel doit prévoir une remise de dette visant à maximiser le montant des fonds investis.

Pour éviter les erreurs du passé, il faut impliquer activement les Haïtiens dans les projets de redressement et utiliser la reconstruction comme une occasion d’engager la société civile haïtienne. Les organisations humanitaires les plus efficaces allient le travail de nombreux Haïtiens et l’aide fournie par de plus petites équipes d’étrangers; elles ne se reposent pas sur des consultants internationaux à la rémunération élevée. Les programmes alimentaires et d’autres natures doivent intégrer plus activement les communautés haïtiennes dans les projets de distribution et ne pas se cantonner essentiellement aux largages de l’armée.

La rancœur des Haïtiens envers les donateurs étrangers

Depuis longtemps, les Haïtiens en veulent aux gouvernements et aux donateurs étrangers ainsi qu’à certaines organisations internationales, qui envahissent l’île et décident ce qui est le mieux pour elle, sans demander l’avis de la population locale ni se soucier de certaines conséquences (quoiqu’involontaires). A chaque fois, les gouvernements successifs haïtiens ont échoué quand les législateurs ont tenté en vain de faire voter des politiques économiques impopulaires que les donateurs internationaux posaient comme condition à leur aide.

Cette fois, Haïti a besoin d’une meilleure coordination entre les plus de 10.000 ONG qui œuvrent sur place. Le gouvernement haïtien a besoin d’un soutien financier et d’une assistance technique pour être capable de créer des partenariats avec des groupes privés.

Sources: Slate.fr

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