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Actualités - janvier 11, 2010

Haïti/Désarmement : Des ex-lieutenants et anciens chefs de gangs cherchent à se reconstituer, selon le rapport 2009 de la CNDDR

La Commission nationale de désarmement, démantèlement et de réinsertion a publié à la fin de la semaine dernière son rapport annuel 2009, dans lequel il fait état de la présence d’une grande partie des membres des groupes armés dans la banlieue de Cité-Soleil (périphérie nord de Port-au-Prince), Martissant et Fort-Touron, deux autres quartiers situés à l’entrée sud de la capitale haïtienne.

Des ex- lieutenants ou chefs de gang de zones secondaires manifestent la velléité de se reconstituer avec des modes opérationnels moins nécessairement ostensible, révèle la CNDDR dans ce rapport.

La commission nationale de désarmement, démantèlement et de réinsertion a par ailleurs souligné que dans le département de l’Artibonite les autorités policières ont réussi à maintenir un niveau de contrôle acceptable sur la criminalité.

Cependant, la CNDDR fait remarquer que les foyers de conflits terriens non-adressés demeurent potentiellement problématiques. Aussi, les anciens militaires démobilisés entament-ils une nouvelle vague de revendication qu’il est prudent et nécessaire d’adresser dans une conjoncture électorale qui est propice aux dérapages déstabilisateurs, note la commission de désarmement, démantèlement et de réinsertion.

« Le manque de coordination entre les instances gouvernementales empêche la consolidation et l’élargissement des champs d’activités entreprises dans le cadre du processus de stabilisation au niveau des communautés autrefois affectés par la violence », déplore la commission dans son rapport annuel 2009.

La commission a également révélé dans son rapport que depuis 2008 aucune collaboration constructive n’existe avec la RVC/Minustah qui selon elle agit en dehors du mandat lui ayant été confié par le Conseil de sécurité des nations unies.

Dans le cadre de la stabilisation sécuritaire, la CNDDR a cofinancé avec les membres du secteur privé la construction et l’implantation d’une école mixte à double vacation à Pelé-Simon assurant l’éducation de plus de 1.200 enfants. Il est également envisagé dans un proche futur d’utiliser l’espace pour débuter un centre de formation de formation professionnelle au profit des jeunes de cette zone.

Au cours de l’année 2009, la CNDDR a entrepris des projets de préparations de plusieurs carreaux de terres à Mirebalais, au Cap-Haitien, aux Gonaïves et à Petit-Goâve dans la perspective de la création de nouveaux débouchés économiques aux bénéfices des populations de ces zones.

La réinsertion telle qu’elle se fait risque de ne pas produire les résultats escomptés sans un rapport effectif du gouvernement avec la commission et la participation de tous les secteurs.  Il faut redynamiser les zones urbaines en développant des projets socio-économiques durables, a plaidé les responsables du désarmement, démantèlement et de réinsertion.

Les projets d’assainissement quoique louables ne sauraient eux-mêmes être un palliatif à la misère chronique qui sévit dans ces zones.  La consolidation des acquis sécuritaires et des actions sociales déjà réalisées devrait être une priorité pour le gouvernement au cours de 2010.

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