Home Actualités L’ancien président démocrate américain est nommé émissaire spéciale de l’ONU en Haïti par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon
Actualités - mai 20, 2009

L’ancien président démocrate américain est nommé émissaire spéciale de l’ONU en Haïti par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon

L’ex-président des Etats-Unis William Jefferson Clinton alias Bill  Clinton est nommé émissaire spécial des Nations Unies pour Haïti, information confirmée par Michèle Montas, porte-parole de l’ambassadeur Ban Ki Moon.

Cette nomination est arrivée après une visite effectuée au mois de mars dernier, en Haïti, par le patron de la Clinton Global Initiative, sa fondation qui supporte l’ile. « C’est un honneur d’accepter l’offre du secrétaire général (de l’ONU) de devenir l’émissaire spécial pour Haïti » , a dit M. Clinton dans un communiqué publié par le Miami Herald.

« Les catastrophes naturelles de l’an dernier ont emporté bien des vies mais le gouvernement et la population d’Haïti sont déterminés et ont la capacité de mieux reconstruire, pas seulement en réparant les dégâts mais en creusant les fondations d’un développement durable à long terme auquel ils ont depuis longtemps échappé », a-t-il dit. Intervenant pour la première fois sur Scoop Fm, le leader de l’Alliance démocratique, Evans Paul a réagi à cette nomination.

 Pour l’ex-candidat à la présidence haïtienne, cette nomination aura un impact considérable sur la vie politique du pays vu l’importance de la personnalité de l’émissaire, cette nomination montre aussi qu’Haïti est toujours sur le feu de projecteur de la communauté internationale. D’après M. Paul, tout concourait à s’attendre à une telle nouvelle puisque le secrétaire Général de l’Onu, M. Ban ki Moon, était accompagné de  M. Clinton en Haiti en mars denier et lors de sa visite, M Clinton s’était démarqué de l’ancien président Jean Bertrand Aristide en déclarant au peuple Haïtien que son futur peut être meilleur que son passé.

 De plus, sa femme, Mme Hilary Clinton avait également visité le pays. Ce qui vient le conforter dans sa position de remplir son travail par rapport à sa connaissance du dossier d’Haiti à l’Onu et ses capacités de le gérer.  Malgré les rumeurs qui faisaient croire qu’Haiti pourrait être placé sous les tutelles de la communauté internationale, le leader de l’Alliance Démocratique croit dur comme fer qu’il n’en a jamais été question et qu’Haiti reste une préoccupation pour cette communauté « par rapport à sa situation économique, sa situation politique qui est instable malgré les efforts du président de la république et ses discours, aux boat people qui ne cessent de risquer leur vie en mer pour aller aux Etats-Unis;la nomination de M Clinton vient la confirmer. Les Haïtiens devraient mettre tout en oeuvre pour bénéficier de cette nomination et ne pas laisser M Clinton décider de tout ce qu’il voudra pour le pays. » 

S’il est vrai que la communauté internationale s’enquit sérieusement de l’évolution de la situation en Haiti, il n’y a pas l’ombre d’un doute que cette situation reste complexe et représente un cassetête chinois pour l’internationale. Il n’en demeure pas moins vrai que ce nouveau pion de l’Onu sur l’échiquier haïtien, après ses 9000 soldats et policiers de la Minustah, constitue un enjeu majeur pour M Clinton. M Evans Paul souligne que M. Clinton jouit de deux atouts : d’abord sa connaissance du dossier haïtien par rapport à son rôle joué dans la politique haïtienne  lorsqu’il était président, ensuite, le rôle de sa femme au sein de la communauté internationale en tant que Secrétaire d’Etat dans l’administration d’Obama.  La stabilité politique et les opportunités économiques demeurent les deux facteurs essentiels pouvant aider le pays à sortir de son marasme.

 Tenant compte du fait que M. Clinton fera désormais partie de l’agenda haïtien et qu’il faudra tenir compte de ses propositions, il reste primordial que ce sont les Haitiens qui doivent eux-mêmes prendre la destinée de leur pays en main et soutirer le maximum de profit de la nomination de M. Clinton en concoctant un projet commun sans mettre tout leur espoir sur lui comme ce fut le cas avec M. Obama. M. Paul rappelle toutefois qu’il ne sera pas facile pour M. Clinton d’imposer n’importe quoi puisque le peuple haïtien est quelque peu revêche, méfiant à ses heures et difficile à manier.  

Réagir à cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *