Haïti : Martelly nie toute implication dans le déguerpissement des sinistrées dans les camps
Le chef de l’Etat haitien rejette catégoriquement toute implication dans le délogement forcé des sinistrés du séisme de janvier 2010 sur l’une des places publiques du Carrefour de l’aéroport. Michel Martelly affirme avoir une « méthodologie basée sur l’entente » pour relocaliser les sinistrés.
Michel Martelly précise avoir seulement eu une rencontre avec le maire de Delmas Wilson Jeudi qui lui a expliqué que cette mesure s’inscrivait dans une logique de dispositions adoptés pour faire face aux actes d’insécurité répétés dans cette zone.
Le locataire du palais national a au contraire fait savoir qu’il a développé une méthodologie efficace basée sur l’entente pour déplacer les gens dans les camps au moment opportun.
La Mission des nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) condamne l’expulsion forcée et musclée des sinistrés dans certains camps de la région métropolitaine de Port au Prince. Ces pratiques selon la porte-parole de la mission, Sylvie Van den Wildenberg, sont contraires aux dispositions prévues dans les règlements des missions humanitaires.
Jeudi, les sinistrés du séisme délogés de la place du Carrefour de l’aéroport (périphérie est de la capitale haitienne) ont entamé un mouvement de protestation contre la décision de l’édile de Delmas. Dénonçant le caractère inhumain de cet acte, les sinistrés appellent le chef de l’Etat à intervenir en leur faveur.