Haïti : Deux candidats à la présidence contestataires des élections écrivent au Secrétaire général de l’Onu pour demander le retrait d’Edmond Mulet
Les candidats à la présidence Yves Cristallin et Jean Henry Céant, contestataires des élections haïtiennes du 28 novembre 2010 ont demandé officiellement lundi 14 février au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le retrait du pays de son représentant spécial et chef de la Minustah, Edmond Mulet, et d’enquêter sur les agissements de ce dernier.
Dans une correspondance adressée au Secrétaire général par l’intermédiaire de son représentant spécial sur le terrain, les deux candidats ont dénoncé « des pressions de Monsieur Edmond MULET pour contraindre le Gouvernement et le Conseil Electoral Provisoire à parachuter un candidat au second tour, ses déclarations sur le processus électoral pour fixer la date de la tenue du scrutin, celle des résultats définitifs du second tour en lieu et place du porte-parole ou d’un membre du Conseil Electoral Provisoire ».
Yves Cristallin et Jean Henry Céant ont souligné également dans cette correspondance que ces comportements et agissements du diplomate Edmond MULET, fonctionnaire onusien, constituent à la fois une violation de l’article 41-1 et du paragraphe 4-5 de la convention de Vienne du 18 avril 1961, de l’Accord du 9 juillet 2004 et des droits politiques des requérants, candidats à la présidence aux élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2010.
Se faisant, ils ont appelé le numéro un des Nations unies à « diligenter une enquête aux fins de déterminer si les agissements, tout au long du processus électoral au cours des années 2010 –2011, du fonctionnaire onusien de la MINUSTAH, Edmond MULET, sont conformes aux missions confiées à la MINUSTAH par la résolution 1542, et dans le cas contraire, d’ordonner l’indemnisation des candidats victimes recourant à vos bons offices ».
Estimant que la présence de M. Mulet « pourrait faire obstruction à l’enquête, les deux candidats à la présidence contestataires du scrutin du 28 novembre ont souhaité que Ban Ki-moon demande à ce dernier de faire personnellement un retrait ou procède d’office à son remplacement dans l’intérêt de la sauvegarde des instruments juridiques qu’il a violés, lesquels constituent une conquête de l’humanité dans sa marche continue vers la victoire du droit des peuples en général et des citoyens en particulier, écrivent les requérants.