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Actualités - février 11, 2011

Le Comité de Suivi de l’Accord Multipartite (COSAM) du 22 décembre 2010 demande à Manigat, Martelly et Célestin de se ressaisir

 Nous, du Comité de Suivi de l’Accord Multipartite (COSAM) du 22 décembre 2010,  voulons, une fois de plus, sonné le lambi du rassemblement pour trouver une solution durable à la crise post-électorale.  Haïti doit retrouver le chemin de la démocratie grâce aux efforts de nous tous, candidats et candidates à la présidence et aux législatives, dirigeants de toutes catégories et leaders sociaux et responsables politiques.

Le Forum du 22 décembre 2010 organisé au KINAM II qui a réuni dans une même enceinte des personnalités de divers horizons politiques et idéologiques a permis de garantir une meilleure orientation de la vie politique dans notre pays. Les Haïtiens conséquents sont capables de se mettre ensemble pour trouver une solution durable à la crise politique qui secoue actuellement la nation.  La solution de sortie de crise proposée par le COSAM le 3 février 2011 à Debussy représente une piste prometteuse pour initier un dialogue constructif entre plusieurs acteurs politiques aux intérêts divergents.

C’est pourquoi nous faisons un appel solennel à tous les candidats à la présidence, particulièrement à ceux qui jusqu’ici sont restés dans la course électorale, en l’occurrence les trois candidats à la présidence qui ont été primés à tour de rôle  par le Conseil Electoral Provisoire, Madame Mirlande Manigat, Monsieur Joseph Michel Martelly et Monsieur Jude Célestin.

Compatriotes candidats, votre calcul politique, à tort ou à raison, vous avait dicté la détermination de participer à des élections qui ne sauraient être démocratiques, transparentes et crédibles. En effet, le Conseil Electoral Provisoire a servi à la nation des joutes électorales tout à fait entachées de parti pris, de fraudes, d’irrégularités, de bourrages d’urnes, de vols de votes sans scrupules, d’erreurs graves sous la houlette non voilée de la communauté internationale.

Et pour comble de malheur, le CEP a publié, sans explication et sans chiffres à l’appui, les résultats d’un rapport imposé par l’OEA avec la complicité des soi-disant amis d’Haïti. Toutefois, quatre des neuf Conseillers Electoraux n’ont pas apposé leur signature au bas des résultats proclamés par cette institution qui a déjà tout perdu de sa crédibilité.

Sans respect pour la nation, pour le gouvernement et pour les candidats, le Conseil Electoral Provisoire a vertement violé l’article 8 de l’Arrêté présidentiel du 18 janvier 2008 modifiant les Règlements Généraux du Conseil Electoral Provisoire, en son dernier paragraphe qui stipule : « Les décisions du conseil sont prises à la majorité absolue de ses membres. ».

Dit autrement, les mascarades électorales du 28 novembre 2011 ont été suivies des résultats inacceptables du 3 février 2011. 

Pourquoi le CEP s’est-il acharné ainsi à vous salir, vous les candidats (es) à la présidence et aux législatives, par une résolution dénuée de tout fondement juridique, sachant que vous ne pourrez jouir,  même dans l’espace d’un cillement, de cette soi-disant victoire proclamée pour le premier tour de la mascarade électorale tant décriée ?

Mesdames, Messieurs les candidats (es), il est temps de  comprendre que de tels résultats ne pourront pas être évoqués pour vous frayer la voie au deuxième tour de ces élections ouvertement contestées. Comment le CEP dans son ensemble va donc  pouvoir se réunir pour réaliser le deuxième tour, si déjà quatre conseillers n’ont pas signé les résultats du soi-disant premier tour ?

Avant qu’il ne soit trop tard, chers compatriotes candidats, reprenez donc votre place parmi nous pour exiger le départ sans conditions du président Préval le 7 février 2011, l’annulation de la mascarade électorale, le renvoi du CEP et la tenue de nouvelles élections honnêtes et crédibles dans le meilleur délai. Alors ainsi, entre Haïtiens soucieux et conséquents, nous pourrons trouver une solution haïtienne à cette crise qui veut engloutir notre pays.

Ensemble nous pourrons encore surprendre le monde et faire renaitre HAITI de ses cendres en disant non à la politique du pire.

 Pour le Comité de Suivi de l’Accord Multipartite, COSAM : 

 

 

 

Sénateur Jean William Jeanty                             Sénateure Edmonde Supplice Beauzile

 

 

 

Turnep Delpé                                                                        Lamothe Pierre

 

 

Port au Prince, 7 février 2011

 

 

 

 

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