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Actualités - novembre 15, 2010

Il aurait eu 41 ans, le 20 novembre 2010. Quelle cruelle désillusion!

Obicson Lilite, bouillonnant d’idées, de projets,  plein d’élan et de rêves qu’il disait vouloir matérialiser durant l’année 2010, a été fauché  par la mort cruelle, inexorable, au cours de cet après-midi fatidique du 12 janvier 2010. 

 Eh oui !  En un clin d’œil, elle  a eu raison de cet intrépide chef de famille qui nourrissait tant d’aspirations ambitieuses pour son avenir, celui de ses enfants si tendrement aimés et entourés, et pour Marjorie, sa compagne chérie, à laquelle il s’était promis d’assurer des lendemains lumineux !

Benjamin de sa famille, il naquit  à Jean Rabel, dans le Nord-Ouest d’Haïti, le 20 novembre 1969. Après ses études primaires, Il rentre à  la capitale où  Il fait ses études secondaires à l’Institut Georges Marc. Il rejoint l’École normale supérieure en 1989 et opte pour des études en mathématiques qu’il termine avec succès trois ans plus tard. Commence alors sa carrière d’enseignant dans plusieurs écoles de la capitale, notamment, le collège Les Normaliens Réunis, le Lycée Louis Diaquoi des Gonaïves,  entre autres.

Bénéficiant d’une bourse d’études du ministère de la Planification, Il part pour la France en 1998 pour une spécialisation en cartographie à l’École Nationale des Sciences Géographiques (ENSG). Rentré au pays, l’année d’après, il offre ses services à l’Unité de Télédétection et des Systèmes d’Informations Géographiques (UTSIG). Il repart en France en 2001, après avoir obtenu une bourse de l’État haïtien en vue de faire  une maîtrise en aménagement du territoire. Il poursuit son œuvre à l’UTSIG, après ses études, tout en prêtant ses expériences à d’autres institutions publiques et privées du pays.

Passionné par les études et l’enseignement, il laisse l’UTSIG devenu  Nentre National de l’Information Géo-Spatiale(CNIGS)  en 2006 pour accéder au poste de professeur et directeur du laboratoire de cartographie à l’Université Quisqueya (UniQ). Lauréat, en 2007, d’un appel à candidatures pour des études doctorales de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF),  il effectue celles-ci en cotutelle avec l’Université Paris Est Marne-la-Vallée et l’UniQ.

Obicson  était à l’UniQ le 12 janvier dernier. C’est là, qu’en travaillant, la mort l’a surpris. Paradoxal pour quelqu’un dont la thèse doctorale portait sur les « risques de catastrophes naturelles dans les îles caraïbes ».

Ses collègues de l’UniQ, d’Aide et Action, de Cenaref, ses anciens collègues du CNIGS, se souviendront longtemps de cet homme qui a marqué son passage par ses compétences, ses bonnes remarques, ses nobles conseils.

Il  laisse derrière lui ses parents, ses frères aînés, sa femme, Marjorie – elle aussi victime du séisme, (amputée de la jambe gauche) – ses enfants, Dali, Cédric, les jumeaux Victoria et Travis, l’Assemblée Shalom Baptiste Fondamentale (ASBF), l’église où  il était membre,  et des amis pour qui il était cher.

Pour honorer la mémoire d’Obicson  Lilite, une cérémonie de souvenir au cours de laquelle  ceux qui l’ont connu et aimé lui rendront un hommage posthume, se tiendra le samedi 20 novembre 2010, à huit heures trente du matin à l’Université Quisqueya, Haut -Turgeau. Cette annonce tient lieu d’invitation aux parents amis et alliés.

Marjorie Lilite           

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