Haïti/Festivités du drapeau : Les élections aux pieds du mât du drapeau
« Ann Refonde Ansan’m Ayiti », tel a été le thème autour duquel s’est déroulé la Cérémonie de commémoration du bicolore haïtien ce mardi 18 mai 2010 dans la ville de l’Arcahaie. Le chef de l’Etat et son épouse, plusieurs personnalités issues des différents pouvoirs de l’Etat, du Conseil Electoral Provisoire ont pris part à ces festivités qui ont débuté par Te Deum à l’église Saint-Pierre.
Dans son homélie de circonstance, le curé de la paroisse a invité le président de la république à se doubler d’efforts en vue de l’organisation des prochaines élections d’ici à la fin de l’année pour éviter au pays, dit-il, une nouvelle transition politique.
Le révérend père Bichara Denisca se dit conscient de la situation d’Haïti après le tremblement de terre ; cependant, il a fait remarquer que cette situation serait pire si la puissance divine n’était pas aux cotés des dirigeants haïtiens.
Le président Préval ne peut à lui seul apporter le bonheur au peuple, a souligné le père Denisca tout en appelant la nation haïtienne à l’unité pour sortir le pays de cette impasse combien difficile dans laquelle il se trouve.
Le premier citoyen de la ville de l’Arcahaie, dans son discours de circonstance, a mis l’emphase, lui aussi, sur la nécessité de l’organisation des compétions électorales à la fin de l’année ; des élections qui se doivent d’être libres, honnêtes et démocratiques.
L’édile de la cité du drapeau a rappelé également à l’opposition que seul le dirigeant issu délections libres et démocratiques peut bénéficier de la légitimité populaire et juridique.
Jean Yvon Nestor s’était adressés à l’opposition politique très remontée ces dernières semaines contre René Préval. Il lui a rappelé qu’il faut aller vers les citoyens, que la politique ne se fait pas uniquement au niveau des medias.
Devant l’assistance composée en majorité d’Archelois et d’Archeloises, René Préval, en référence à la fin prochaine de son mandat de président de la république a laissé entendre qu’il venait de participer à la dernière festivité commémorative du drapeau pour son deuxième quinquennat.
De ce fait, il a demandé à l’organisme électoral de faire de son mieux afin que le 7 février 2011 la passation des pouvoirs puissent avoir lieu avec un autre président sorti des urnes ; à ce moment-là, indique René Préval, il pourrait partir en toute quiétude.