Haïti/France /Coopération : Un protocole d’accord pour créer le cadre de l’investissement
Ouverture puis clôture le mercredi 5 mai à Paris de la rencontre internationale sur Haïti axée sur les contributions des entreprises françaises à la reconstruction du pays.
Plusieurs chefs d’entreprises de France spécialisées dans la santé, l’éducation, l’environnement, l’énergie, les constructions ; des membres du secteur privé haïtien et un représentant du gouvernement haïtien, le ministre Evans Lescouflair ont participé à cette grande réunion conduite par l’ambassadeur de France en Haïti Didier Lebret à l’auditorium du Mouvement des Entreprises de France.
11 personnalités y avaient pris la parole sur différents thèmes portant notamment sur la reconstruction, le cadre politique de cette reconstruction, la vision du secteur privé, le programme d’action des banques de développement et la participation des entreprises françaises.
A la fin de la rencontre, un protocole d’accord a été paraphé entre le forum économique du secteur privé haïtien et le Medef.
Selon le président d’honneur du Mouvement des Entreprises de France, cet accord confirme la volonté des entreprises françaises et haïtiennes de coopérer, de trouver les moyens pour s’entraider et participer à la reconstruction d’Haïti.
Mais de manière plus précise, François Perigot a soutenu que ledit protocole d’accord poursuit trois objectifs. Tout d’abord, montrer l’intérêt que les Français manifestent à investir en Haïti ; deuxièmement, les (Français) sensibiliser à la responsabilité de solidarité avec les entreprises haïtiennes et troisièmement, ce protocole constitue un engagement pour rapprocher les deux secteurs d’affaires.
En marge cette rencontre, le président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti, au micro de Gary Pierre Paul Charles l’envoyé spécial de Scoop FM à Paris, a expliqué qu’au moment actuel trois grands défis s’imposent au secteur privé haïtien. Ce secteur doit changer sa pensée et sa façon de faire ; chercher nécessairement à établir un partenariat avec le secteur privé international, et en dernier lieu poursuivre le dialogue avec le secteur public.
M. Boulos reconnait que pendant des décennies, la classe d’affaires haïtienne était repliée sur elle-même, particulièrement dans le domaine du tourisme ; mais de nos jours, l’ouverture s’impose, les grandes chaines internationales de l’hôtellerie doivent s’implanter dans le pays.
Ce qui est valable pour le tourisme l’est également pour d’autres secteurs d’activités comme l’agriculture, a fait remarquer le président de la CCIH.
Reginald Boulos estime que le secteur privé haïtien a besoin du financement et de la technologie, et les partenaires internationaux sont capables de lui apporter ces impératifs de l’investissement.