Haïti / politique : La constitution d’un Conseil Electoral Provisoire de consensus peut éviter le pays d’une catastrophe irréparable, de l’avis de François Malherbe
Le député de la circonscription de Bainet, François Malherbe estime que le parlement ne peut pas procéder de manière précipitée à la désignation de ses représentants au Conseil Electoral Permanent. Le président de la commission des Affaires Sociales et aux Droits de la Femme de la chambre basse a fait cette déclaration 24 heures après que le président de la république eut adressé une correspondance au parlement dans laquelle un délai de 8 jours francs leur a été accordé pour nommer les trois personnalités devant représenter le corps législatif au CEP.
Selon M. Malherbe l’organisation des prochaines élections avec un Conseil Electoral Permanent ne fera qu’enliser le pays dans la crise. En guise de proposition, il soutient qu’environ une cinquantaine de députés ont donc convenu après maintes réflexions et débats d’écrire au chef de l’exécutif par le truchement du président de la chambre des députés, Levaillant Louis Jeune, pour lui demander de constituer un Conseil Electoral Provisoire limité dans le temps, en vue de la tenue des législatives et des collectivités territoriales, seule solution dit –il capable d’éviter le pays d’une catastrophe irréparable. L’élu de Bainet n’y va pas par quatre chemins pour déconseiller le président Michel Martelly en qui à trait à sa détermination à mettre sur pied une institution électorale où l’avis des gens de la classe politique et de la société civile n’est pris en compte.
Certes ,le parlement a la volonté de soumettre à l’exécutif ses représentants au CEP, mais il doit avoir le temps nécessaire pour l’étude de leurs dossiers , a insisté François Malherbe, indiquant que tout un train de mesures doivent être prises par les parlementaires pour éviter de reproduire le scandale dont a fait l’objet le Conseil Supérieur du Pouvoir Judicaire dans le cadre du processus de désignation de ses membres à l’institution électorale.
D’après une source généralement bien informée, le CSPJ aurait retenu définitivement les noms de Patrick Metellus, juge à la cours d’appel de Port-au-Prince, de Salnave Exantus, employé des Archives Nationales et d’Yves Benoit Jean Marie, alors que le processus est encore dans l’impasse au parlement où sénateurs et députés ont paraphé cette semaine une pétition en faveur d’un conseil électoral provisoire de consensus.