Haïti- ONGs : un tableau sombre
A l’initiative de l’Observatoire citoyen des actions des pouvoirs publics en Haïti (OCAPPH) une conférence débat a été organisée ce mardi à Port-au-Prince autour de l’impact de la réponse humanitaire en Haïti. Des candidats à la présidence, des personnalités du secteur privé des affaires et de la société civile ont participé à cette activité. L’objectif était de réfléchir à travers le thème susmentionné sur une nouvelle forme d’intervention des ONGs.
Sur un total de 10 mille ONGs œuvrant sur le terrain, seules 395 sont enregistrées au Ministère haïtien de la planification et de la coopération. C’est ce qu’a indiqué Maxime Jerry, qui faisait office de représentant de ce Ministère à cette conférence-débat.
Au cours de l’exercice 2008-2009, seulement 56 ont soumis leur rapport alors que pour 2009-2010, elles ne sont que 19 à le faire, a précisé Maxime Jerry. Ce dernier a annoncé la tenue dans les prochains jours d’un forum communal et la modification du décret du 14 septembre 1989 en vue de reprendre le contrôle des ONGs.
Les candidats à la présidence du RDNP, Mirlande Manigat, et de Repons Peyizan, Joseph Michel Martelly, notamment, ont pris part à cette activité. Ils ont salué cette initiative de l’OCAPPH.
Madame Manigat responsabilise les autorités haïtiennes dans les interventions non coordonnées des ONGs. Elle exhorte en ce sens le gouvernement à assumer ses responsabilités.
De l’avis de Michel Martelly, cette démarche pourrait contribuer à une réorientation du fonctionnement des organisations non gouvernementales en Haïti.
L’édile de Port-au-Prince déplore la façon dont les ONGs fonctionnement dans le pays depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Jean Yves Jason se met au cote de ceux qui croient que cette forme d’intervention des Organisations non gouvernementales contribue a l’affaiblissement de l’Etat haïtien.