Haïti débat / Les actions de la PNH et le futur gouvernement : Les dernières opérations policières rassurent un peu la population
Depuis quelques jours la police nationale intensifie ses opérations dans certains endroits du pays, particulièrement, dans les zones de refuge des bandits. Bilan. Le chef de gang de Carrefour Feuille, TIJE, a été tué. Plusieurs malfrats ont été exécutés. Certains sont brulés vifs par la population à Savane Pistache. D’autres ont pris la fuite.
Alors que la PNH multiplie ses actions pour ramener un climat de paix et de sérénité dans le pays, le premier ministre nommé, Jean Michel Lapin est attendu, jeudi, au Sénat de la République avec son cabinet ministériel pour présenter sa déclaration de politique générale. Tenant compte de la conjoncture actuelle, la sécurité de la population constituera un grand défi pour le prochain gouvernement.
Nos futurs ministres doivent s’aviser qu’ils viendront pour servir la nation. Malheureusement, en général, cela ne constitue pas leur priorité. Ce qui les hante, c’est de préférence, leur lutte traditionnelle pour le pouvoir.
Joint au téléphone, au cours de la retransmission de l’émission Haïti débat du vendredi 3 mai 2019, le sénateur de l’Artibonite, Youri Lartotue, a fait savoir que son parti, Ayiti An Aksyon, n’intégrera pas le futur gouvernement. « Notre position par rapport à la situation du pays, c’est le dialogue », indique le coordonnateur d’AAA.
Le dollar américain, déplore Youri Latortue, frôle la somme de 90 gourdes. L’insécurité bat son plein, pendant que le pays continue d’être mal gouverné. La situation se détériore de jour en jour. « Je pense que le pays ne peut pas continuer d’être dirigé ainsi. Le président est incompétent, incohérent, indigne et incapable », critique l’ancien conseiller du président Martelly accusé de connivence dans le passé avec le chef de gang TI WIL au Gonaïves par l’ancien ministre de la communication, Guyler C. Delva.
« Tous nos élus ont leur propre gang. Le sénateur Youri Latortue avait des relations avec Ti Wil au Gonaïves. Beaucoup de nos officiels ont des rapports avec nos bandits », dénonce Monsieur Delva dans une intervention critique, faite au préalable, envers certains élus haïtiens, au cours de l’émission.
« Si j’étais Gracia Delva, j’appellerais Arnel chaque jour. Le sénateur est obligé de l’appeler. Car, il vient de la même commune. Il fait des va-et-vient régulièrement à Marchand Dessalines. Sa famille, sa mère vivent là-bas », explique l’ancien secrétaire d’État à la communication.
Guyler C. Delva dit saluer les efforts du DG de la police cette semaine pour les opérations menées dans plusieurs endroits du pays en vue de rassurer la population. Haïti, selon lui, ressemblait beaucoup à certains pays de l’Afrique.
« Je pense que l’État doit avoir une plus forte présence dans certains quartiers populaires. Les gangs remplacent l’État dans les quartiers populaires. C’est la raison pour laquelle la population tolère autant les bandits. La police doit être présent partout », exige-t-il, avant d’ajouter que quand l’État abandonne les quartiers, la population est obligée de lier des relations étroites avec les bandits.
Mozard Lombard,
Communicateur Social, Journaliste,
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