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Actualités - avril 26, 2019

Haïti débat / L’insécurité qui gangrène le pays : Un problème qui installe la peur et l’indignation au sein de la population

Si les haïtiens ne se nourrissaient pas de sentiment de patriotisme avant, du train où vont les choses dans le pays, la haine de la patrie deviendra de plus en plus grande. Avec la proportion que prend cette nouvelle vague d’insécurité dans plusieurs endroits en Haïti, la peur et l’indignation s’installe au sein de la population.

La conjoncture sociale actuelle du pays est marquée par la peur et l’indignation. Beaucoup de gens se sentent indignés de la montée de l’insécurité. Nous vivons dans un pays où personne ne peut se sortir sans crainte. On ne peut pas construire un pays de cette manière. Tout le monde est essoufflé. Nous sommes tous fatigués. On n’en peut plus. Aujourd’hui, en Haïti la possession d’une arme devient un outil de promotion sociale et de mobilité.

« Peut-on dire qu’un pays qui est dans un tel état a un président ? Au regard du niveau de l’insécurité dans le pays, peut-on dire  aussi que la PNH a un chef, que le gouvernement a un ministre de la justice et de la sécurité publique et un secrétaire d’État à la sécurité publique », se demande Présimon Jean, lors de la retransmission de l’émission Haïti débat du jeudi 25 avril 2019.

Nous sommes dans une situation difficile. La sécurité comme un minimum, nous n’en avons pas. La politique, qui a pour rôle d’organiser la société, a failli à sa mission. Les résultats ne pouvaient être autrement avec les dirigeants que nous avons présentement.

« Il est important de questionner l’organisation et le fonctionnement de notre État. Cette situation dépasse complètement Jovenel Moise. Si nous voulons nous sortir de cette impasse, nous devons nous organiser », nous exhorte Ené Val.

Il faut, poursuit le politologue, que l’État ait le contrôle des frontières du pays. Il faut que l’État ait la capacité de contrôler les armes qui circulent dans le pays. Nous avons un problème structurel. La sécurité est le premier des biens. Les actions d’un homme d’État doit aller dans le sens de l’intérêt du plus grand nombre. La gestion de la cité ne doit pas être faite dans le buz.

Après la défense de Gracia Delva dans plusieurs médias de la capitale, sur ses relations avec le chef de gang Arnel Joseph, dans la journée du mercredi 25 avril, au moins huit personnes ont trouvé la mort sous les balles des individus armés dans la soirée dans la zone appelée impasse Eddy à Carrefour Feuille.

Intervenant au téléphone au cours de l’émission sur cette hécatombe, le député de la deuxième circonscription de Port-au-Prince, Jean René Lochard, se dit déploré le massacre. « Je suis consterné et révolté par la fusillade qui s’était produite hier soir à l’impasse Eddy à carrefour Feuille. Ces genres d’actions ne datent pas d’aujourd’hui dans la région », a regretté le parlementaire.

Cet incident survenu à l’impasse Eddy, nous explique Monsieur Lochard, s’est produit par un groupe de bandits qui arrivent de la troisième circonscription de Port-au-Prince. Quand ces bandits descendent à la deuxième circonscription, ils n’ont pas d’état d’âme. Ils peuvent tirer sur n’importe qui. « La décision appropriée doit être sortie du sommet de l’État. Nous avons un problème d’État. Tous les haïtiens doivent faire front commun pour résoudre le problème. Aujourd’hui, il faut que tout un chacun prenne conscience de l’ampleur de l’insécurité dans le pays », exige le député.

Jean René Lochard dit reprocher, par ailleurs, le CSPN de l’ampleur de l’insécurité dans le pays. Parce que les autorités concernées ne prennent pas les mesures nécessaires.

« La police doit faire son boulot comme il faut, en procédant à l’arrestation de tous les malfrats et en les conduisant par devant la justice. La population, de son côté, doit collaborer avec la PNH », recommande député Lochard.

« Je mets quiconque en défis de dire que Jean René Lochard s’assoit avec les bandits, les soudoie, les fournit des armes. Moi, Jean René Lochard, je n’ai aucun contact avec un quelconque bandit ni de loin ni de près », a-t-il déclaré sur les ondes de la Radio Scoop.

Mozard Lombard,

Communicateur Social, Journaliste,

Tél : (509) 3147-1145,

Email : lmozardo10@gmail.com

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