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Actualités - janvier 17, 2011

Haïti: Duvalier a un billet retour pour la France le 20 janvier

Jean-Claude Duvalier, l’ex-dictateur haïtien de retour dimanche en Haïti après 25 ans d’exil en France, est en possession d’un billet retour pour Paris le 20 janvier, a annoncé lundi l’ambassadeur de France à Port-au-Prince.

« Il a une réservation pour retourner à Paris le 20 janvier, j’espère qu’il va l’utiliser », a indiqué Didier Le Bret au téléphone à l’AFP.

Jean-Claude Duvalier, surnommé « Baby Doc », a été président d’Haïti de 1971 à 1986. Il est retourné dimanche à Port-au-Prince à la surprise générale.

L’ambassadeur français a révélé qu’il avait été informé dimanche de la venue de M. Duvalier en Haïti alors que ce dernier faisait escale en Guadeloupe. « J’ai immédiatement informé les autorités haïtiennes qui n’étaient pas au courant », a indiqué M. Le Bret.

Par ailleurs, l’ambassadeur de France a indiqué que M. Duvalier ne faisait pas l’objet de mesures particulières en France où il a résidé pendant son exil.

« Il était libre de ses mouvements, il avait un permis de séjour renouvelé chaque année qui lui permettait de se déplacer en France ou à l’étranger, c’est pourquoi il n’y avait aucun signalement quand il a quitté Paris pour la Guadeloupe », a-t-il expliqué.

Des organisations de défense des droits de l’homme ont demandé à ce que M. Duvalier soit jugé pour des crimes commis, selon eux, lorsqu’il était président.

M. Duvalier avait obtenu un passeport diplomatique délivré par les autorités haïtiennes en 2OO5 après la chute et le départ de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide qu’il a utilisé pour retourner en Haïti, a-t-on appris.

« Même avec un passeport expiré, un Haïtien a le droit de rentrer chez lui », a déclaré à l’AFP un fonctionnaire du ministère haïtien des Affaires étrangères qui a souhaité garder l’anonymat.

En outre, l’ambassadeur de France a souhaité que M. Duvalier puisse retourner en France.

« Son arrivée dans le contexte actuel n’est pas souhaitable, au moment où on a besoin de calme pour sortir d’une situation politique difficile », a-t-il estimé, en référence aux troubles provoqués par l’annonce des résultats du premier tour contesté de l’élection présidentielle haïtienne.

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