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Actualités - juillet 1, 2020

Grâce présidentielle: Des criminels en auraient bénéficié, Lucmane Délille dédouane le président

La grâce présidentielle a fait couler des salives. L’Office de la protection des citoyens (OPC) ne s’attardait pas à sonner l’alarme sur la libération des criminels qui n’auraient pas dû bénéficier de la clémence du président Jovenel Moïse. 

Réagissant sur la question ce mercredi à une station de radio de la capitale, le ministre de la Justice, Me Lucmane  Délille a rappelé que la liste a été établie dans le respect des critères définis en concertation avec  l’OPC, le BINUH, la Fédération nationale des Barreaux  et le decanat du Tribunal de Première instance de Port-au-Prince. 

L’OPC a profité pour démentir le ministre Délille en signalant, dans une note, de n’avoir pas pris part à cette démarche.

Le ministre, qui défend à corps et à cris le président Jovenel Moïse, informe que ce dernier  n’a rien avoir ni de prêt ni de loin dans cette histoire. « La loi a fait obligation au président de gracier certains prisonniers qui ont purgé leur peine et ceux incarcérés pour des infractions mineures. Pas de grâce pour les kidnappeurs, les bandits notoires dont des violeurs. À ma grande  stupéfaction, j’ai entendu que des bandits ont bénéficié de la grâce présidentielle », a-t-il enchaîné, promettant  de sévir avec rigueur contre quiconque qui aurait profité de sa position pour glisser des noms dans la liste.

Le titulaire du MJSP affirme avoir assis avec des membres de plusieurs organisations des droits de l’homme sur le mécanisme de la libération. L’ex-commissaire du gouvernement s’engage de diligenter une enquête pour identifier la personne impliquée derrière la libération des malfrats dans la liste de la grâce présidentielle. « Nous n’allons pas contenter du licenciement, nous allons punir le responsable d’emprisonnement », assure-t-il. 

« Nous ne pouvons pas tolérer la libération de criminels qui font souffrir la société en semant le deuil dans des familles.  Non seulement la complice sera punie sévèrement mais les prisonniers graciés seront reconduit à leur cellule », avoue le ministre de la Justice.  

À en croire le ministre, plusieurs organisations ont participé à l’élaboration de la liste des prisonniers graciés et les critères ont été définis. « La loi est claire, on ne peut pas libérer une personne sans avoir été jugée », dit-il, soulignant qu’il est tombé des nus en apprenant la nouvelle. 

Michelson Césaire

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